Chers Amis, Chers Confrères,
De manière arbitraire et pour répondre à la demande gouvernementale d’une économie immédiate de 300 millions d’euros sur l’imagerie médicale, Thomas FATOME,le Directeur de l’UNCAM (Union Nationale des Caisses d’Assurance Maladie), a décidé de procéder à des détarifications en 2 étapes dès le 5 novembre pour la première et au 1 juillet 2026 pour la seconde.
Les négociations conventionnelles (auxquelles seuls les syndicats signataires de la Convention sont conviés) n’ayant pas abouti, il avait la possibilité d’activer lui-même ces mesures de baisses de tarifs.
En raison de ces projets de détarification des actes d’écho-doppler, nous avions rencontré au printemps les représentants de la CNAM pour expliquer notre spécificité et la place importante de cette technique dans notre exercice. Nous avions semble-t ’il été entendus et le taux de 4% de baisse avait été évoqué en fin de rencontre (8% au départ). Puis silence et coup de tonnerre jeudi !
Ces mesures qui nous impactent lourdement, s’inscrivent dans un contexte de crise économique et politique majeure.
Aucune possibilité d’action contre les décotations applicables dès le 5 novembre qui vont paraîtrent au JO. Leur taux que Thomas FATOME a choisi est même au-delà de ce qui avait été annoncé initialement.
Pour celles prévues le 1er juillet 2026, leur application est conditionnée à la reprise des négociations conventionnelles que le Directeur de la Caisse voudrait dans un avenir proche.
Pour ce qui est du PLFSS 2026, qui entre autres réjouissances prévoit la taxation des dépassements d’honoraires, il pourra être amendé et c’est donc au parlement qu’il va être débattu avec le risque de le voir plus coercitif encore sous la pression populiste. Les médecins ne sont pas bien vus actuellement (déserts médicaux dont les médecins ne sont nullement responsables…)
Nous pouvons encore agir au niveau parlementaire. Parmi les mesures que nous vous conseillons, c’est déjà de vous rapprocher de vos députés et sénateurs pour leur faire passer un texte expliquant la situation dramatique de la Médecine Vasculaire si ces mesures s’appliquent,vous pourrez vous inspirer d’un argumentaire que nous vous ferons parvenir dans les prochains jours.Plus les contacts seront nombreux, plus nous aurons de chances d’être entendus.
Nous sommes en contact avec les Présidents des syndicats horizontaux qui sont amenés à négocier.
Nous avons aussi longuement échangé avec le Président du Syndicat des Radiologues qui ont les mêmes préoccupations.
Les actes décotés en échographie ont été choisis par la Caisse en fonction de leur volume soumis au remboursement et de leur poids financier, de même que les actes d’IRM et de TDM.
Il est primordial que nous ne restions pas isolés et que nous mettions en commun notre force de réaction.
En effet, si tous les médecins ne sont pas concernés par les détarifications, tous vont être touchés par les mesures préconisées dans le PLFSS 2026.
Il nous faut donc être unis. La déferlante dans les réseaux sociaux depuis vendredi est la manifestation de ce ras le bol : trop c’est trop !
Concernant notre Médecine Vasculaire, c’est une jeune spécialité déjà en péril du fait des nombreux départs en retraite et du non-remplacement par des internes en formation trop peu nombreux (49 encore cette année contre les 80 au minimum nécessaires).
Nous allons organiser des réunions de formation à la CCAM, pour l’utiliser au mieux tout en restant dans ce qui est défendable.Nous vous recommandons de participer à ces réunions où nos représentants seront présents. Certaines régions ont déjà l’habitude de ces rencontres que nous allons renouveler et étendre à d’autres territoires.
Nous travaillons pour vous faire des propositions de cotations qui répondent aux libellés La baisse précédente en 2015 de 7,5% avait pu être en partie compensée par une augmentation du nombre d’actes, parfois déjà aux dépens de la vie personnelle.
Ce levier adaptatif n’est plus possible.Nous travaillons tous à flux tendu et pour certains à la limite du burn-out.
Votre Syndicat SNMV a défendu tous ces arguments auprès de nos tutelles. Les membres du Bureau et du CA restent mobilisés. Les Médecins Vasculaires doivent pouvoir continuer à exercer.
Ils ont un rôle majeur dans la prévention des facteurs de risque vasculaires et thrombotiques et leurs complications couteuses; ils apportent l’expertise transversale dans la prise en charge des patients fragiles, chez les malades chroniques pour les pathologies vasculaires courantes et rares ; ils répondent aux urgences sans délai. Le sabotage de notre spécialité aurait des conséquences dramatiques pour nos correspondants, nos confrères et leurs patients.
Les questions qui nous parviennent sont nombreuses. En espérant que ce texte ait répondu à certaines d’entre elles, nous restons à votre écoute via notre site où vous trouverez les actualités.
Et si vous ne l’avez pas encore fait, pensez à adhérer ou à renouveler votre adhésion.
Nous avons plus que jamais besoin de votre soutien afin d’être représentatifs comme les autres spécialités, notre force de frappe est corrélée aux nombres d’adhérents.
Bien Amicalement, Bien Confraternellement,
Marie-Ange BOULESTEIX
Pour le bureau du SNMV